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ANIMAUX DE
TERRARIUM :
LES PHASMES
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Généralités
sur l'élevage des phasmes
Les phasmes sont de fabuleux
insectes qui ont la particularité
d'avoir un parfait mimétisme
avec leur milieu de vie que sont leurs plantes
nourricières.
L'élevage des phasmes
est pour beaucoup d'espèces très
simple à réaliser et convient à
toute personne. L'élevage est identique,
quelques soit le stade.
Terrariums :
Vous avez plusieurs choix possible concernant
le terrarium :
- Aquarium plastique avec couvercle
ajouré (FaunaBox, GeoBox, Faunarium, etc...),
- Terrarium en verre à
vitre coulissante,
- Aquarium transformé
avec couvercle en moustiquaire,
- Cage fabriquée maison
( avec tasseau de bois, contreplaqué et
moustiquaire)
Ce dernier type de cage est conseillé pour
les personnes élevant beaucoup
d'espèces dans une pièce
prévue uniquement pour cela (pièce
chauffée). Ce type de cage à l'avantage
d'être peu onéreux
et d'être fabriqué aux dimensions
que vous aurez choisi. Il est d'ailleurs conseillé
pour les espèces "géantes"
tels les Pharnacia, Acrophylla,
Phoebaticus qui demandent des
terrariums très haut.
Substrat :
Concernant le substrat, vous
aurez plusieurs choix mais aussi certaines obligations.
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En effet, pour les espèces laissant
tomber ou projetant leurs oeufs au sol, vous avez soit la
possibilité de mettre un substrat à base de
tourbe et de laisser les oeufs tels quels
dans le terrarium jusqu'à éclosion.
Personnellement nous n'utilisons pas cette méthode
et préférons l'utilisation de papier essuie-tout
blanc qui permet un nettoyage simple et rapide et une récolte
des oeufs beaucoup plus facile (voir plus loin pour la mise
en incubation des oeufs).
Pour les espèces collant leurs oeufs sur un
support (Sipyloidea sipylus), le problème
ne se pose pas et le mieux adapté reste la cage en
moustiquaire. bien que les femelles auront
tendance à les coller dans les angles. Le sol
sera donc installé comme les précédents
avec du papier essuie-tout.
Pour les espèces enterrant leurs
oeufs, le sol sera également composé
de papier essuie-tout. Par contre on mettra à leur
disposition un pondoir composé d'une boite en plastique
d'environ 5-6 cm de haut rempli de tourbe ou d'un mélange
de sable/tourbe. Les oeufs sont ainsi récoltés
régulièrement sans devoir "retourner"
tout le terrarium.
Conditions climatiques :
Pour la majorité des phasmes, sauf
exception (voir par rapport aux fiches d'élevage),
la température doit se situer entre 20 et 25°C.
Cette température peut être obtenu par plusieurs
moyens :
- la pièce chauffée (le + simple; dans ce
cas, une pièce d'élevage),
- chauffage par cordon ou tapis
chauffant sous le terrarium (+/- bien),
- armoire chauffée contenant plusieurs
terrariums (idéale pour les petits élevages).
Certains éleveurs ont tendance à chauffer
leur terrarium en installant une lampe chauffante (ampoule).
Nous sommes contre cette méthode
qui a l'inconvénient de dessécher l'atmosphère
et demande de plus importante vaporisation d'eau pour éviter
de perdre les phasmes durant leurs mues. Cette méthode
est également impossible avec de nombreuses espèces
délicates.
L'hygrométrie devra être un
point important à surveiller. pour la plupart des
espèces, celle-ci devra être assez importante
(environ 80%) tout en gardant une bonne
aération. Pour cela nous vaporiserons
une à deux fois par jours sur le feuillage de l'eau
à température idéale (identique à
la température du terrarium). Nous
vous conseillons fortement l'utilisation de l'eau osmosée
ou déminéralisée afin
d'éviter tout problème dû à une
eau trop calcaire. Cela évitera aussi l'intoxication
dû au chlore contenu dans l'eau du robinet (pensons
aux Phyllium).
Mise en place du feuillage :
Deux options simples :
- des branches coupées mise dans
un bocal d'eau. Cela devra être changé régulièrement.
- Petits pieds issus par boutures ou semis,
maintenus en petits pots et placés à tour
de rôle dans le terrarium. Cela est idéal dans
le cas de quelques spécimens mais impossible dans
le cas de nombreux spécimens qui dévoraient
trop vite ces plants.
Incubation des oeufs :
L'incubation des oeufs est encore un point
délicat, surtout pour certaines espèces et
plus particulièrement les espèces à
incubations longues (Heteropteryx, Haaniella,
etc...) où les moisissures ont tendances à
apparaître assez facilement. La surveillance est donc
de rigueur. Concernant l'incubation, vous avez plusieurs
moyens possibles :
- Laisser les oeufs dans la cage (substrat
à base de tourbe dans ce cas) ; cette méthode
est possible avec les espèces très prolifiques
à incubation rapide (Ramulus
sp144, Medauroidea extradentata, Carausius
morosus, Oreophoetes peruana, etc...)
- Placer les oeufs dans des boites en plastiques
(avec quelques aérations), contenant soit du sable,
soit de la tourbe, soit du vermiculite ou encore un mélange
de ceux-ci. Ces boites sont placés à la température
souhaitée. Les oeufs sont disposés en évitant
qu'ils se touchent. CETTE METHODE EST LA PLUS UTILISÉE.
- Encore une autre méthode souvent utilisée,
qui consiste au même à mettre les oeufs dans
des boites en plastiques comme précédemment
sauf que le substrat est remplacée par de la mousse
synthétique.
- Voici enfin une méthode qui demande
à être plus souvent utilisée. cette
méthode a l'avantage de mettre les oeufs en contact
avec aucun support excepté un moustiquaire
(PVC souple). Cette méthode a l'avantage de réduire
fortement le développement des moisissures.
Elle consiste à utiliser des boites en plastique
simples dont le couvercle dont le centre est découpé
afin de ne garder que le tour, sur environ 1 cm.
A l'aide de silicone, on collera sur ce
tour un moustiquaire en PVC souple ou nylon. Cette boite
est remplie d'eau jusqu'à 1 cm du bord. Le couvercle
est replacé sur celle-ci et les oeufs disposés
sur le moustiquaire sans qu'ils se touchent. Ces boites
sont placées dans un incubateur
qui se constituera d'un simple aquarium
avec une vitre posée dessus, dans lequel les boites
seront disposées. L'aération
sera assurée par une ouverture régulière
de l'aquarium.
Le chauffage sera assuré soit en
plaçant cet aquarium dans une pièce à
température adaptée (cas d'un locarium), soit
par le passage d'un câble chauffant sous celui-ci
(dans ce cas, les boites devront être rehaussées
de façon à ne pas toucher la vitre du fond.
Si ces boites viennent à toucher la vitre du fond
chaude, une trop grande condensation se développera,
ce qui est à éviter).
Voilà vous n'avez plus qu'a attendre les éclosions
avec impatience et favoriser le développement de
vos souches.

Malacomorpha cyllarius (Westwood, 1859)
Synonyme : Alleophasma cyllarius
Origine et biotope :
Cette espèce se rencontre à la Jamaïque.
Je n’ai aucune donnée sur son habitat naturel.
Description :
La femelle mesure environ 45 à 55
mm (hors pattes) de long, environ 65-70 mm avec les pattes.
Sa coloration générale est
brune. Le mâle mesure environ 30
à 35 mm (hors pattes) de long, environ 40-45 mm avec
les pattes . Sa coloration est identique
à la femelle, bien que celui-ci soit généralement
un peu plus foncé. Les deux sexes sont ailés
et aptes au vol, bien que les voir s’enfuir
en volant soit très rare. Ils ne bougent que rarement
et préfèrent toutefois la fuite en «courant»
en plus de leur moyen de défense
(voir plus bas).
Alimentation :
Cette espèce se nourrit uniquement de troène.
Terrarium :
Pour maintenir une quinzaine d’individus, un terrarium
de 20 x 30 x 20 cm est amplement suffisant. On disposera
des feuilles de papier essuie-tout sur
le fond du terrarium qui vous permettra de récolter
les œufs sans difficulté. Un
récipient avec de l’eau
contenant quelques branches de la plante
nourricière sera disposé dans ce terrarium.
On veillera à bien « boucher » le pot
contenant les branches car cette espèce a tendance
à se noyer.
Conditions climatiques :
La température d’élevage
se situera entre 20 et 25°C, maximum 27°C. Cette
température sera apportée soit par une pièce
chauffée si vous élevez de nombreuses
espèces ou dans le cas d’un élevage
unique, le plus simple consiste de placer votre terrarium
dans un plus grand terrarium qui sera lui chauffé
par un cordon chauffant. On évitera
d’utiliser les lampes chauffantes qui ont l’inconvénient
de dessécher l’atmosphère.
Le taux hygrométrique devra être
maintenu faible. Une légère pulvérisation
d’eau à température de la pièce
une fois tout les 3-4 jours suffit amplement. Cette espèce
a tendance à ne pas supporter un biotope
trop humide. On évitera de pulvériser directement
sur les phasmes. On pulvérisera sur le feuillage
et un peu sur les parois du terrarium,
l’hygrométrie devra se situer aux environ de
50-60%.
Toutefois, les jeunes durant les 3 premiers
stades ont besoin d'une hygrométrie un peu plus élevée
(70%). La lumière d’une pièce naturellement
éclairée sera suffisante, cette espèce
se mettant souvent dans un coin sombre du terrarium (feuillage,
coin supérieure, etc…).
Reproduction :
Les accouplements ont lieu assez rapidement
et durent plusieurs heures et même souvent plus d’une
journée. Les mâles ont tendance à toujours
rester sur une femelle, même s’ils ne s’accouplent
pas. Les premiers œufs sont pondus
environ 3 semaines après la dernière mue.
Ceux-ci sont laissés tombés sur le sol. Sur
2 femelles qui ont été suivies régulièrement,
le total d’œufs pondus s’est élevé
à 668 (une moyenne de 334 œufs par femelle).
Les oeufs sont de forme ovale et d’aspect
« micro-poreux »( environ 3,5 mm de long pour
2 mm de large). Leur couleur est gris clair
à foncé. Les œufs sont récoltés
et placés dans une boite contenant de la tourbe
humide (éventuellement mélangé à
50% de vermiculite). Les premières éclosions
ont lieu au bout d’environ 1 mois et demi à
25°C mais le plus gros des naissances se regroupe généralement
au bout de 2 à 2 mois et demi d’incubation
(toujours à 25°C).
RAPPEL : Les jeunes, devront être
maintenu dans une ambiance un peu plus humide
(70%). On pulvérisera donc un peu plus souvent le
feuillage. Le développement est assez rapide. Les
premiers mâles adultes apparaîtront au bout
d’environ 4 mois et les femelles
au bout d’environ 4 mois et demi à 5 mois (observation
faite sur une température ayant varié, 25°C
durant les 3 premiers stades puis 21°C pour le reste
du développement).
La durée de vie des adultes est
d’environ 5 mois pour le mâle et 6 mois pour
la femelle.
Défense :
Cette espèce, bien que pouvant se
cacher par mimétisme, a le pouvoir d’expulser
de son corps (au niveau des pattes antérieures),
un liquide blanchâtre nauséabond
! Elle a aussi la faculté de « l’éjecter
» à une distance d’environ 30 cm (Attention
aux yeux !!). Quand vous faites le nettoyage d’un
terrarium contenant une quantité importante d’individus,
cette odeur vous pique au nez !
Remarque :
C’est une espèce intéressante, facile
à élever dont il faut toutefois surveiller
l’hygrométrie et faire également
attention lors des manipulations.
Oreophoetes peruana (Saussure,1868)
Origine et biotope :
Cette espèce se rencontre au Pérou.
Elle vit à des altitudes importantes
(parfois plus de 2000m) où elle se nourrit de fougères
qui constituent son unique nourriture.
Description :
La femelle mesure environ 65 à 75
mm (hors pattes) de long. Sa coloration
est noire avec une ligne blanc-cassé de chaque côté
du corps et une ligne vert-bleuté fluorescent sur
le dos. Deux lignes jaunâtres tirant
sur le blanc, se trouvent également sur la face
ventrale. La tête ainsi
que les articulations des pattes sont oranges.
Le mâle mesure environ 55 à
65 mm (hors pattes) de long. La coloration
de celui-ci est rouge vif sauf sur les dessus et dessous
qui sont plus foncé. Une ligne vert-bleuté
fluorescent se trouve également sur le dos
de celui-ci. Les pattes sont noires avec
les articulations rouges.
Alimentation :
Cette espèce se nourrit uniquement de fougères.
On peut utiliser toutes les variétés sans
problèmes. Les fougères que l’on achète
dans les jardineries devront toutefois subir un passage
à l’extérieur durant la belle saison
afin de les débarrasser de l’engrais
et insecticides qu’elles auraient
éventuellement «obtenues» durant leur
passage dans ces commerces.
Terrarium :
Pour maintenir une dizaine d’individus adultes, un
terrarium de 40 x 30 x 30 cm fera l’affaire.
Le dessus sera composé d’un couvercle
grillagé (moustiquaire). Aucun sol
ne sera disposé dans celui-ci sous peine de ne pas
trouver les œufs sauf si vous désirez
laisser les œufs dans celui-ci (on utilisera dans ce
cas de la tourbe blonde). On disposera
des feuilles de papier essuie-tout qui
vous permettra de récolter les œufs sans difficulté.
Un récipient avec de l’eau
contenant quelques branches de la plante
nourricière (de la fougère pour cette espèce)
sera disposé dans ce terrarium.
Conditions climatiques :
La température d’élevage
se situera entre 22 et 25°C. Cette température
sera apportée soit par une pièce chauffée
si vous élevez de nombreuses espèces ou dans
le cas d’un élevage unique, le plus simple
consiste de placer votre terrarium dans un plus grand terrarium
qui sera lui chauffé par un cordon chauffant.
On évitera d’utiliser les lampes chauffantes
qui ont l’inconvénient de dessécher
l’atmosphère.
Un taux hygrométrique important
devra être maintenu (80%) par des pulvérisations
d’eau quotidienne. La lumière d’une pièce
naturellement éclairée sera l’idéal.
Reproduction :
Les accouplements ont lieu assez rapidement
et durent plusieurs heures. Ceux-ci ont lieu fréquemment.
Les premiers œufs sont pondus environ
15 à 20 jours après la dernière mue.
Ceux-ci sont laissés tombés sur le sol.
Ils sont ronds (3,5 mm de diamètre) et «gonflés»
sur le centre (2 mm d’épaisseur). Leur couleur
est marron-foncé tacheté de noir et une ligne
clair fait tout le tour de celui-ci. La température
d’incubation idéale est d’environ
20-22°C pour un développement sans problème.
Une température d’incubation plus élevée
a pour effet d’accélérer le développement
des œufs augmentant également le taux de mortalité
des jeunes.
On évitera donc de dépasser une température
de 25°C car au-dessus de celle-ci les pertes sont énormes.
Les œufs sont placés dans un incubateur
contenant un mélange de 50% de tourbe blonde
et 50% de vermiculite. L’avantage
de la tourbe blonde est son acidité
qui prévient des développement des moisissures
et la vermiculite qui maintient l’humidité.
Le mélange des deux est l’idéal pour
l’incubation des œufs de phasmes.
On peut également mettre une couche de tourbe dans
le terrarium des adultes et laisser incuber les œufs
dans celui-ci, ce qui est toutefois moins pratique pour
le nettoyage. Les éclosions ont
lieu au bout de 2 à 3 mois à 22°C. Durant
toute sa vie d’adulte qui dure environ 4 mois, parfois
plus, la femelle va pondre une centaine d’œufs.
Les jeunes sont de couleur noire avec les
articulations oranges. Les couleurs des adultes ne surviennent
qu’à partir du troisième stade.
Défense :
Contrairement à la plupart des phasmes, cette espèce
n’a pas de mimétisme avec
son milieu de vie. Sa couleur repousse les prédateurs
en leurs indiquant que celui-ci est toxique.
En effet, pour se défendre, cette espèce sécrète
un liquide blanchâtre qui a une odeur
repoussante au niveau des articulations des pattes sur le
thorax, mais il ne semblerait pas être toxique pour
les autres espèces de phasmes. Cependant, ce point
reste à vérifier car le problème sont
les fougères qui parfois tuent les
autres espèces qui essaye de « goûter
».
Remarques :
C’est une espèce très intéressante,
facile à élever avec une température
pas trop élevée (optimum de 22°C ; maxi
25°C) et une hygrométrie adaptée (80%).
La seule difficulté réside
dans la fourniture d’alimentation
en hiver car la plupart des fougères n’ont
pas de feuillages l’hiver (selon les régions).
Il convient donc, avant de se lancer dans l’élevage
de cette espèce d’avoir des pieds de
fougère dans un coin abrité de son
jardin où ils seront protégés l’hiver
grâce à une ou deux épaisseur de voile
d’hivernage.
L’idéal étant toutefois d’avoir
une serre où l’on cultivera
celles-ci. Si vous avez l’occasion de cultiver quelques
fougères à l’extérieur ou en
serre, préférez les pieds de grandes espèces
résistantes au froid (Dryopteris,…).
Si vous n’avez pas la possibilité de vous procurer
de la fougère l’hiver, vous avez la possibilité
de congeler les feuilles. En effet, cette
méthode permet d’avoir des feuilles de fougères
durant la mauvaise saison. Il suffit de mettre ces feuilles
dans des sachets plastiques de congélation et de
les mettre à plat dans votre congélateur.
Pour la décongélation, il
suffit de mettre la quantité nécessaire à
température ambiante. Vous replacez ces branches
dans un récipient d’eau et voilà. Evitez
de mettre des quantité trop importante dans votre
terrarium car ces feuilles fanent toutefois
plus vite que des fraîches.
Extatosoma tiaratum (Macleay, 1827)
Le phasme à tiare

Origine et biotope :
Cette espèce est originaire d’Australie (orientale)
et de Nouvelle-Guinée. Elle se rencontre dans les
forêts d’Eucalyptus, plus particulièrement
les Eucalyptus major, Eucalyptus maculata
et Eucalyptus teriticornis.
Description :
La femelle mesure environ 110 à
150 mm (hors pattes) de long. Elle porte des «excroissances
épineuses » sur le dos, elle
est assez grosse surtout au moment de la ponte où
son abdomen peut atteindre, pour de belles
femelles, le diamètre d’un goulot d’une
bouteille d’eau d’un litre et demi.
Elles possèdent de petites ailes
d’environ 1 à 2 cm. Sa coloration
est variable selon les individus et les conditions climatiques.
On rencontre des femelles de couleurs brune,
jaunâtre, brun très foncé (presque noir)
et verte. Une couleur n’est jamais fixée à
une souche. Une femelle verte peut donner à la génération
suivante des individus de tout autre couleur sans qu’il
n’y ait un seul spécimen vert.
Le mâle mesure entre 90 et 150 mm
(hors pattes) de long. Le corps est assez
fin, lisse et possède des ailes
lui permettant de voler sur des distances plus ou moins
importante, bien qu’en général, elles
lui servent à amortir d’éventuelles
chutes. L’envergure peut atteindre
150 mm pour les plus grands spécimens. La coloration
des mâles est généralement brunâtre,
jaunâtre ou brun très foncé.
Chez les deux sexes, les pattes sont foliacées.
Alimentation :
En captivité, cette espèce accepte de nombreuses
espèces végétales et son élevage
est généralement effectué sur ronces.
Cette espèce accepte également
l’eucalyptus, chêne, rosier, framboisier, aubépine,
pyracantha, hêtre, et probablement de nombreuses autres
variétés.
Le terrarium :
Pour maintenir 3 à 5 couples, un terrarium
de 40 x 40 x 60 cm est amplement suffisant. Une bonne aération
est de rigueur, un côté sera donc grillagé
(moustiquaire). Pour le sol,
on préfèrera disposer des feuilles de papier
essuie-tout, qui permettra un nettoyage régulier,
facile, rapide et facilitera également le «
ramassage » des œufs. La plante nourricière
sera disposée au centre du terrarium (branche placé
dans un récipient avec de l’eau).
Conditions climatiques :
La température d’élevage
se situera entre 22 et 25°C. Cette température
sera apportée soit par une pièce chauffée
si vous élevez de nombreuses espèces ou dans
le cas d’un élevage unique, le plus simple
consiste de placer votre terrarium dans un plus grand terrarium
qui sera lui chauffé par un cordon chauffant.
On évitera d’utiliser les lampes chauffantes
qui ont l’inconvénient de dessécher
l’atmosphère.
Un taux hygrométrique devra être maintenu aux
environ de 70-80% par des pulvérisations
d’eau quotidiennes sur le feuillage.
On évitera de garder un sol trop humide afin de ne
pas engendrer l’apparition de moisissure. En général,
une pulvérisation d’eau le matin et le soir
est amplement suffisante.
Une hygrométrie de 80% est surtout
recommandée, toujours avec une bonne aération,
pour les larves aux stades 1 à 3 qui meurent rapidement
de déshydratation. La luminosité
normale d’une pièce est suffisante. Remarque
: les larves fraîchement éclosent préfèrent
une luminosité plus importantes et se dirigent généralement
vers le point le plus lumineux du terrarium.
Reproduction :
Cette espèce est sexuée mais la reproduction
par parthénogenèse fonctionne également,
donnant naissance qu’à des individus femelles.
Les accouplements ne posent pas de problème
et durent plusieurs heures. Ceux-ci ont lieu fréquemment.
Les premiers œufs sont pondus environ
un mois après la dernière mue. Ceux-ci sont
expulsés dans les airs et l’on
peut entendre les claquements de ceux-ci sur les parois
du terrarium. La pleine ponte est généralement
atteinte au bout d’un mois après le début
de celle-ci et aller jusqu’à une douzaine d’œufs
pondus en un seul jour.
L’œuf mesure environ 4,5 mm de large et 5 mm
de long. Sur l’opercule, on aperçoit un «
bouton ». La couleur varie du brun-jaunâtre
bariolé de noir avec une bande brune sur un côté
allant de l’opercule à la base de l’œuf.
Les œufs sont maintenu à une hygrométrie
d’environ 70% (maxi 80%). La durée d’incubation
varie de 134 jours à 378 jours, une très longue
incubation correspondant à des œufs issus de
reproduction par parthénogenèse.
A la naissance, les larves,
mesurant environ 15 mm sont noires, la tête brun-rougeâtre
sont « toutes folles » et courent partout à
travers de terrarium durant le premier stade, faisant penser
à de grosses fourmis. A partir du deuxième
stade, ils ont l’apparence des adultes
(sans les ailes) et on peut déjà les sexer
: le dos est lisse chez le mâle et chez la femelle
les excroissances épineuses apparaissent.
La durée de développement
de l’œuf à l’adulte varie de 4 à
5 mois. La femelle adulte a une durée de vie pouvant
atteindre 8 mois et pendant laquelle elle peut pondre jusqu’à
plus de 600 œufs. Le mâle adulte a une durée
de vie plus courte qui peut atteindre 5 mois.
Défense :
Cette espèce, excepté son mimétisme
de feuilles mortes recroquevillées, n’a pas
vraiment de moyen de défense. Les
spécimens, surtout adultes, ont tendance à
lever l’arrière de leur corps et frapper avec
leurs pattes postérieures si ils sont agressés
ou manipulés.
Remarque :
C’est une espèce très intéressante,
facile à élever et pouvant convenir aux débutants
avertis. La maintenance établie, cette espèce
devient assez prolifique.
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Fiche et photos réalisées
par Guillaume QUEVAL
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